Des dessinateurs majeurs du neuvième art explorent, depuis la France, les mémoires de la guerre d'Algérie. Ils (re)tracent au pinceau l'intimité de récits de vie et convoquent les fantômes qui hantent \"nos blessures\" d'Algérie. Par le trait, ils font oeuvre de mémoire et racontent autrement une guerre dont on a longtemps tue le nom en France.
Réalisateur
Vincent Marie
Né en 1977 à Saint-Malo. Titulaire d’un doctorat liant histoire et bande dessinée, commissaire d’expositions, directeur de publication, cet agrégé d’histoire enseigne aussi le cinéma au lycée Philippe Lamour de Nîmes et la sémiologie de l’image à l’Université de Montpellier 3. Avec Bulles d’exil (2014), son premier documentaire sur les liens entre immigration et bande dessinée, il explore l’imaginaire historique de la Grande Guerre avec Là où poussent les coquelicots (2016). En 2019, il poursuit sa réflexion sur le passé visuel de l’histoire en réalisant un documentaire sur la Retirada Bartoli, le dessin pour mémoire. Il coréalise avec son frère Les Harmonies invisibles (2021) autour duquel il travaille à l’illustration d’un conte inuit, des reportages sous forme de carnets de voyage ou de livres d’images. Pour 2022 et l’anniversaire des accords d’Evian, il réalise pour France 3 le documentaire Nos ombres d’Algérie.