Films Buñuel

Le Fantôme de la liberté

Tolède 1808. Un officier décide, à la suite de diverses profanations, de faire ouvrir le tombeau de Doña Elvira… Voilà l'histoire qu'est en train de lire la bonne des Foucauld, tandis que la petite Véronique qu'elle est censée garder échappe à sa surveillance. Cette dernière est apostrophée avec son amie par un homme étrange qui leur remet des photos compromettantes.

Dans cet avant-dernier film, Buñuel mêle surréalisme et satire de la bourgeoisie construite sur le mode de l'absurde. D'une humeur taquine et incisive, le récit plein de non-sens ne répond à aucune trame si ce n'est celle de la dénonciation, lien de tous les épisodes.
Fiche technique
Titre original
Le Fantôme de la liberté
Pays
France/Italie
Année de production
1974
Durée
1 h 44 mn
Catégorie(s)
Fiction
Production
Serge Silberman
Scénario
Luis Buñuel, Jean-Claude Carrière
Image
Edmond Richard
Montage
Hélène Plemianikov
Son
Guy Villette
Interprète(s)
Adriana Asti, Julien Bertheau, Jean-Claude Brialy, Adolfo Celi, Paul Frankeur, Michel Piccoli, Claude Piéplu, Milena Vukotic
Décor
Pierre Guffroy
Réalisateur
Luis Buñuel
Luis Buñuel

Né à Calanda (province d'Aragon, Espagne) en 1900. Études secondaires chez les pères jésuites, puis études supérieures (scientifiques) à l'Université de Madrid. En 1925, il se lie à Paris avec le groupe surréaliste. Assistant notamment de Jean Epstein, il produit et réalise sur un scénario de Dalí le court métrage d'avant-garde, Un chien Andalou, suivi par son premier long, L'Âge d'or (1930), audacieux brûlot surréaliste. Revenu en Espagne en 1939, la victoire du franquisme le contraint à s'expatrier, d'abord à Hollywood puis au Mexique où il s'établit en 1946. Sa carrière se partage alors entre le Mexique (Los Olvidados, 1950 ; El, 1953 ; L'Ange exterminateur, 1962), la France (Le Journal d'une femme de chambre, 1964 ; Belle de jour, 1967 ; Le Charme discret de la bourgeoisie (1972), Le Fantôme de la liberté (1974), Cet obscur objet du désir, 1977) et l'Espagne (Viridiana, 1961 ; Tristana, 1970). Révolte sociale, humour noir, amour fou, onirisme, magie visuelle, le tout baigné dans la tradition picaresque espagnole et "sanctifié" par le surréalisme. En 1983, avec la collaboration de Jean-Claude Carrière, il publie un livre de souvenirs : Mon dernier soupir. Il meurt le 19 juillet 1983 à Mexico.

Séance

Samedi 16 octobre 2021 , 20:00
Centre Rabelais
Présenté par Gabriella Trujillo, directrice de la Cinémathèque de Grenoble
Jeudi 21 octobre 2021 , 20:30
Cinéma Nestor-Burma