Né à Calanda (province d'Aragon, Espagne) en 1900. Études secondaires chez les pères jésuites, puis études supérieures (scientifiques) à l'Université de Madrid. En 1925, il se lie à Paris avec le groupe surréaliste. Assistant notamment de Jean Epstein, il produit et réalise sur un scénario de Dalí le court métrage d'avant-garde, Un chien Andalou, suivi par son premier long, L'Âge d'or (1930), audacieux brûlot surréaliste. Revenu en Espagne en 1939, la victoire du franquisme le contraint à s'expatrier, d'abord à Hollywood puis au Mexique où il s'établit en 1946. Sa carrière se partage alors entre le Mexique (Los Olvidados, 1950 ; El, 1953 ; L'Ange exterminateur, 1962), la France (Le Journal d'une femme de chambre, 1964 ; Belle de jour, 1967 ; Le Charme discret de la bourgeoisie (1972), Le Fantôme de la liberté (1974), Cet obscur objet du désir, 1977) et l'Espagne (Viridiana, 1961 ; Tristana, 1970). Révolte sociale, humour noir, amour fou, onirisme, magie visuelle, le tout baigné dans la tradition picaresque espagnole et "sanctifié" par le surréalisme. En 1983, avec la collaboration de Jean-Claude Carrière, il publie un livre de souvenirs : Mon dernier soupir. Il meurt le 19 juillet 1983 à Mexico.
Sur la petite île-pénitencier d’Ojeda, au large des côtes américaines, le gouverneur Mariano Vargas est assassiné par un opposant au régime lors de son discours à El Pao, capitale de l’île. C’est Ramón Vasquez, son assistant aux idées progressistes et amant de la femme du défunt, qui le remplace temporairement. La dictature envoie alors une équipe afin de s’assurer de la bonne application des règles par Vasquez. Le jeune idéaliste ne tarde pas à trouver en la personne d’Alejandro Gual, directeur de l’équipe d’inspection, un rempart de taille à ses aspirations politiques et amoureuses.
Réalisateur
Luis Buñuel