Derrière des portes closes, une histoire universelle : celle d'un peuple emprisonné dans sa dette colossale. L'arbitraire de l'austérité imposée prime sur l'humanité et la compassion. Une histoire où chacun joue sa partition, où les personnages ne sont ni bons ni diaboliques, mais mûs par leurs intérêts. Un piège asphyxiant et des moyens de pression sur nos héros pour les diviser. Une tragédie grecque des temps modernes.
Réalisateur
Costa-Gavras
Né en 1933 à Athènes, en Grèce, Costa-Gavras s'installe à Paris en 1951. Il suit des études de lettres à la Sorbonne avant d'intégrer l'IDHEC. Il travaille en tant qu'assistant réalisateur auprès de René Clair, René Clément, Henri Verneuil, Jacques Demy, Marcel Ophüls, Jean Giono et Jean Becker. Il réalise son premier film Compartiment tueurs en 1965. Après Un homme de trop (1967), il triomphe avec Z en 1969 qui remporte deux prix à Cannes, deux Oscars et ouvre une trilogie politique avec L'Aveu (1971) et État de siège (1973). Thrillers politiques parfaitement huilés (Missing qui lui vaut une Palme d'Or au festival de Cannes 1981 et Oscar du meilleur scénario) ou drames illustrant la violation des droits de l'homme (Hanna K., 1983), la grande majorité des films de Costa-Gavras sont inspirés de faits réels qui mettent en scène des individus broyés par l'Histoire. Il s'essaye à un registre plus intimiste dans Clair de femme (1979) et Conseil de famille (1985). Depuis 2007, il est Président de la Cinémathèque Française. Au début des années 80, il s'éloigne des plateaux à cause de ses fonctions à la Cinémathèque française. Mais il revient en force aux États-Unis où il signe La Main droite du diable (1987) et Music Box (1989). En dehors de La Petite Apocalypse (1992) et Mad City (1996), Costa-Gavras reste relativement absent du grand écran dans les années 90. En 2002, il réalise Amen qui connaît un grand succès. En mars 2005, sort sur les écrans Le Couperet avec José Garcia et Karin Viard, puis en 2009 Éden à l'ouest et Le Capital (2012).