Rétro Ettore SCOLA

Ettore Scola

La grande rétrospective du 45e Cinemed sera consacrée au réalisateur de Nous nous sommes tant aimés, Une journée particulière, Affreux, sales et méchants, titres de films qui sont presque devenus des expressions du langage courant tant ils nous sont familiers et qui évoquent l’âge d’or du cinéma italien.
 
Ettore Scola qui a porté haut les couleurs de la comédie italienne, a signé des films d’un grand humanisme et d’une grande tendresse, non dénués d’humour, des films qui réconfortent, émeuvent, qui nous parlent de nous par-delà les années et les frontières alpines.
 
De ses années de dessinateur au journal satirique Marc’Aurelio – le Canard enchaîné italien et grande pépinière de talents du cinéma italien où il a rencontré Fellini… – il a gardé le sens de l’observation et l’art de croquer des personnages. Pendant 15 ans, il écrit les histoires de Monicelli, Comencini, Pietrangeli - Le Fanfaron de Dino Risi, c’est lui !
Parfois trois ou quatre projets se chevauchent. Écrire pour les grands acteurs de l’époque et qui lui a permis de les connaître en profondeur et de montrer par la suite des facettes méconnues d’eux dans les films où il les mettra en scène.
C’est d’ailleurs Vittorio Gassman pour qui il avait écrit une dizaine de films qui l’a poussé à réaliser un projet qu’il lui destinait, l’étourdissant film à sketchs Parlons femmes (1964).
 
Dans Nous nous sommes tant aimés (1974), le cinéaste italien met en lumière, à travers les parcours de trois hommes, trente ans d’histoire italienne, de l’espoir né à la fin de la Seconde Guerre mondiale « au désenchantement du début des années 1970 ». Le film est à la fois un succès public et critique.
Affreux, sales et méchants remporte le Prix de la mise en scène au festival de Cannes et repousse loin les limites de la satire sociale en dépeignant la vie d’une famille dans un bidonville romain.
 « Je crois beaucoup en l’humour, je crois que l’on peut rire de tout à condition qu’il y ait un discours derrière » disait Scola.
 
Cette rétrospective permettra de redécouvrir des titres plus méconnus du réalisateur comme Splendor avec Mastroianni sur la vie d’un cinéma de province, ou Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? avec Alberto Sordi dont Scola a dit « On a rarement mieux joué cette veulerie et cette mesquinerie dans la satire et le comique ».
Certains films seront présentés en copie restaurée comme la grande fresque historique La Nuit de Varennes, ou la chronique d’une famille italienne traversant le XXe siècle, La Famille.