DISPARITIONS DE MOUFIDA TLATLI et de JEAN-CLAUDE CARRIÈRE

Moufida Tlatli Jean-Claude Carrière

C'est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition de deux grandes figures du cinéma dont la portée de leurs œuvres dépassent la sphère méditerranéene.

Moufida Tlatli a été une pionnière du cinéma féminin tunisien.
Elle est d'abord monteuse notamment d'"Omar Gatlato" de Merzak Allouache et "Halfaouine, l'enfant des terrasses" de Ferid Boughedir.
Comme réalisatrice, elle participe au renouveau du cinéma tunisien en s'intéressant à la condition des femmes. Son premier long métrage "Les Silences du palais" est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs en 1994 et reçoit une mention à la Caméra d'or. Suivront "La Saison des hommes" (2000) et "Nadia et Sarra" (2004). Nous avions eu la joie d'accueillir la réalisatrice en 2001 à Montpellier pour présenter ses deux premiers films et présider le jury de l'Antigone d'or.

Scénariste pour le cinéma et la télévision, romancier, dramaturge mais aussi comédien et parolier de chansons, Jean-Claude Carrière, originaire de Colombières-sur-Orb, laisse une œuvre immense, éclectique, érudite sans être pédante. C'était un conteur né !
Lors de la Journée du scénario en 2006 au Cinemed, Jean-Claude Carrière avait évoqué sa fructueuse et longue collaboration avec Luis Buñuel, et celle plus éphémère avec Marco Ferreri.
Jean-Claude Carrière a signé plus de 90 adaptations pour le cinéma dont le flamboyant "Cyrano de Bergerac" pour Jean-Paul Rappeneau et "Valmont" pour Milos Forman.