Pré-programme 2022

Rachida Brakni et Éric Cantona, Présidents du jury de l'Antigone d'or

 

Pour la toute première fois, c’est un couple qui présidera le jury de Cinemed - Festival du Cinéma Méditerranéen de Montpellier : Rachida Brakni et Éric Cantona. Ce duo méditerranéen conjugue intelligence, engagement, bienveillance, glamour et talent fou. Lui, le footballeur né à Marseille, adulé outre-Manche, s’est révélé être un acteur remarquable ; elle, née de parents algériens, douée autant pour la musique que le cinéma, pensionnaire de la Comédie française, s’est vite imposée en tant que comédienne et réalisatrice. Deux trajectoires nourries du feu de la passion qui les ont amenés à se rencontrer sur un tournage de cinéma. Un souffle solaire et joyeux sur cette 44e édition !
L'Antigone d'or sera décernée lors de la cérémonie de palmarès le samedi 29 octobre.

Abdellatif Kechiche

Cinemed, pour sa 44e édition, se réjouit d’accueillir le réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche, artiste surdoué au parcours exceptionnel. En sept longs métrages dont une Palme d’or et un Lion d’or et de nombreux César, il a construit une œuvre magistrale où son don pour la direction d’acteurs a révélé une nouvelle génération de comédiens.nes.

Son cinéma, à l’esthétique limpide et dépouillée, solaire, capte avec intensité les problématiques de nos sociétés, la jeunesse, l'immigration, la clandestinité, la banlieue.

Le premier film d’Abdel Kechiche, La Faute à Voltaire, remporte le Lion d’or de la meilleure première œuvre à la Mostra de Venise en 2000. Il triomphe à la cérémonie des César 2005 avec son deuxième long métrage, L’Esquive : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleur espoir féminin. Il récidive avec La Graine et le Mulet aux César 2008 avec les mêmes prix.
2013 est l’année de la consécration absolue pour Kechiche : pour la première fois dans l’histoire du festival de Cannes, il remporte, conjointement avec ses deux actrices, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, la Palme d'or pour La Vie d'Adèle - Chapitres 1&2.

Le réalisateur donnera une masterclass animée par le journaliste Pascal Mérigeau le vendredi 28 octobre.

Icíar Bollaín

 

Avant de devenir une des rares cinéastes espagnoles de sa génération, Icíar Bollaín débute dans le cinéma dès l'âge de quinze ans en jouant dans El sur de Victor Erice. Elle joue ensuite dans une douzaine de longs métrages avec des réalisateurs tels que Felipe Vega, Chus Gutiérrez, Juan Bollaín et Ken Loach dans Land and Freedom. Elle réalise trois courts métrages :  Baja corazón (1993), Los amigos del muerto (1994) et Amores que matan (2000). Son premier long métrage, Salut ! Tu es seule ? est présenté en compétition au Cinemed 1996. Flores de otro mundo, son deuxième film, est sélectionné au Festival de Cannes 1999.
Elle se distingue par son engagement à s’emparer de sujets de notre époque et à prêter une attention particulière aux femmes – Ne dis rien sur les violences conjugales a fait date – et alterne avec des sujets plus légers mais toujours empreints d’humanité.
Elle présentera en avant-première son nouveau film Les Repentis le samedi 22 octobre.

Simone Bitton

Née à Rabat en 1955, Simone Bitton a 11 ans quand sa famille émigre en Israël. Pacifiste depuis son service militaire pendant la guerre du Kippour en 1973. Puis Paris où dès son film de fin d’études cinématographiques à l’IDHEC (1981), elle choisit le documentaire.
Suivent une quinzaine de films et séries pour la télévision de service public : trilogie sur Les grandes voix de la chanson arabe (1990), portrait de Mahmoud Darwich, le grand poète palestinien (1997), Ben Barka, l’équation marocaine (2001). Puis elle passe au cinéma avec Mur (2004), sur la construction de la barrière de séparation Israël/Palestine, au retentissement international ; Rachel (2009) et Ziyara (2020), road movie-pèlerinage au pays natal à la rencontre des gardiens musulmans de sa mémoire juive.
Elle aborde tous les styles avec un engagement tant formel et artistique qu’humain et politique. Juive, arabe et française, elle documente et interroge depuis plus de 30 ans l’histoire et les cultures du Maghreb et du Moyen-Orient, les rapports entre juifs et musulmans. Une exigence et un regard indispensables d’une actualité hélas toujours aussi brûlante.

Le jeune cinéma géorgien

Cinemed est heureux d’inviter pour cette 44e édition un pays qui a toujours revendiqué ses racines méditerranéennes : la Géorgie. L’histoire du festival est jalonnée par la présence de cinéastes issus de cette partie du monde, une cinématographie qui depuis ses origines fait la part belle aux réalisatrices.
Entre les deux chaînes du Caucase et les rives de la mer Noire, dans ce courageux pays de quatre millions d’habitants dont l’indépendance a été souvent remise en cause, un cinéma étonnant, audacieux, dénonçant sous la forme de fables les absurdités du monde a toujours existé et se poursuit avec une nouvelle génération de cinéastes.
Nous découvrirons ensemble le dynamisme de ce jeune cinéma, post conflit abkhaze et l’impulsion donnée il y a une dizaine d’années par la création du centre national du cinéma géorgien, le GNFC.
Au programme, fictions, documentaires, courts métrages et quatre classiques du cinéma géorgien en copies restaurées choisis et présentés par les jeunes réalisateurs.

Une rencontre avec ces jeunes cinéastes aura lieu le mardi 25 octobre au Corum.

Ils présenteront quatre films en copies restaurées : Les Montagnes bleues (1983) d’Eldar Chenguelaia, un classique du cinéma géorgien dans lequel il raille la bureaucratie ; Le Repentir de Tengiz Abouladze dont le tournage débuté en 1981 ne se termine qu’en 1984 et devra attendre la glasnot pour que cette fable antitotalitaire soit enfin présentée au festival de Cannes en 1987 ; Le Sel de Svanétie (1930), une rareté de Mikhail Kalatozov, le réalisateur de Quand passe les cigognes ; et enfin Le Printemps du football (1975), une comédie de la réalisatrice Nana Mchdlidze.

Francesco Rosi

Le cinéaste napolitain qui aurait eu 100 ans cette année mérite bien une rétrospective de son œuvre engagée pour célébrer cet anniversaire. S’appuyant au départ sur l’héritage du néoréalisme, Rosi le fait imploser dans Salvatore Giuliano par l’invention d’une forme : le film-dossier qui s’intéresse à l’histoire récente et à ses figures controversées. Impitoyable dans son approche de la société italienne, Francesco Rosi a inlassablement dénoncé une connivence puissante entre pouvoir officiel et pouvoir occulte, organisation institutionnelle et structure mafieuse. Ses films traitent souvent de la mafia comme Cadavres exquis et L’Affaire Mattei.  Homme de spectacle, il réussit l’adaptation de l’opéra de Bizet, Carmen.

De nombreuses avant-premières

Pour découvrir en exclusivité les films les plus attendus de la fin d’année et du début de l’année prochain en présence des équipes, c’est au Cinemed qu’il faudra se rendre ! Au programme, la suite de Au revoir là-haut adapté du roman de Pierre Lemaître, Couleurs de l’incendie de et avec Clovis Cornillac, la comédie Petaouchnok avec Pio Marmaï tournée en Occitanie, Tirailleurs avec Omar Sy, Maestro(s) avec Pierre Arditi et Yvan Attal en père et fils et En plein feu avec Alex Lutz et André Dussollier.

Et en première mondiale, Pattie et la colère de Poséidon de David Alaux
Mercredi 26 oct. à 18h Corum - Opéra Berlioz

Le CINEMED c'est

Toute l’actualité de la Méditerranée : plus de 100 films inédits
Les avant-premières, les compétitions et les panoramas
 
Avant-premières et copies neuves ou restaurées qui rendent compte de l’actualité cinématographique méditerranéenne en prévision des sorties en salles
Longs métrages en compétition et en panorama
Courts métrages en compétition et en panorama
Documentaires en compétition

Programme complet en ligne le 7 octobre
 

Pré-programme Cinemed 2022
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